Elections en RDC : le ressenti
Inquiétude à Kinshasa
La peur d’une déflagration générale lors de l’annonce des résultats mardi prochain s’est emparée de la population. Les plus aisés font des réserves sans regarder à la dépense dans les supermarchés hors de prix. Beaucoup ont passé le fleuve pour la capitale d’en face, Brazzaville, où les hôtels afficheraient complet. Plusieurs institutions internationales comme la Banque Mondiale, la coopération belge, les ambassades occidentales, ont demandé à leur personnel expatrié de prendre des congés et de s’en aller, ou au moins de faire partir femmes et enfants. Vendredi soir le vol de Brussels Airlines n’avait plus que quelques places en classe affaire, obligeant des dizaines de Belges à opter pour un parcours via Casablanca avec Royal Air Maroc. Avant la date fatidique, il ne reste plus qu’un vol d’Air France ce dimanche. La compagnie a déjà annulé celui de mardi prochain.
Par ailleurs, le « maintient de l'ordre par protection électronique » est commencé. Depuis ce samedi matin, il n'est plus possible d'envoyer et de recevoir de messages SMS en RDC. De bonne source au sein d'une des sociétés de téléphonie mobile, un ordre formel a été donné par les autorités pour boquer les messages.
Selon Human Rights Watch, au moins du dix-huit personnes ont été tuées et plus de cent ont été blessées entre les 26 et 28 novembre. L'incident le plus grave s'est produit le 26 lorsque la Garde républicaine a tiré sur la foule. Témoignage d'Ida Sawyer de HRW.
Ida Sawyer Représentante de Human Rights Watch à Kinshasa. |
http://www.rfi.fr/afrique/20111202-premiers-resultats-partiels-election-presidentielle-rdc