Indépendances africaines : 50 ans après !

Publié le par KING57

Que je suis heureux de rencontrer cet article ! Pourvu que des mécanismes soient mis en marche pour le prouver ! Merci beaucoup les jeunes, vous êtes effectivement l'espoir de demain pour notre monde, pour une vraie humanité !

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Indépendances africaines - 

Les étudiants en coopération et aide au développement ne veulent pas «contribuer à la pensée néocoloniale»

«Nous ne voulons pas contribuer à la pensée néocoloniale...»

Marion Urban/RFI

Par RFI

Explorer de nouvelles approches pour la coopération et l'aide au développement, 50 ans après les indépendances africaines.  C'est sur cette idée que les partenaires du campus René Dumont du Jardin tropical de Paris ont mobilisé des étudiants des filières spécialisées dans l'aide internationale des universités parisiennes et en visioconférence, des étudiants en droit des universités de Dakar (Sénégal) et de Dschang (Cameroun). Le séminaire de ce 13 décembre, intitulé Cinquante ans d'indépendances africaines et après ? Nouveaux partenariats, nouvelles générations, a été l'occasion de présenter leurs réflexions sur l'avenir. La rencontre était précédée d'un panorama de nouvelles pratiques mises en place ces dernières années par quelques organisations.

Ils sont étudiants en région parisienne et en Afrique et se destinent à travailler dans le secteur du développement, à l'heure où les schémas hérités de la coopération depuis les indépendances sont bouleversés, contestés.  «Les étudiants ont peur de contribuer à la pensée néocoloniale et souhaitent sortir du schéma de la coopération Nord-Sud. Ils privilégient la coopération Sud-Sud et s'engagent plutôt dans des projets menés par des organisations locales

Dossier spécial 50 ans des indépendances africaines

© J-B. Pellerin

C'est l'une des conclusions d'un sondage, mené par les étudiants de l'Institut d'étude du développement économique et social (IEDES), de l'université Paris 1 (Panthéon-Sorbonne),  auprès de leurs camarades, marque la rupture. «Ils excluent le champ «africain» de leurs futures activités», et «le récipendiaire traditionnel et figé de l'aide : Mali-Burkina Faso-Côte d'Ivoire»,  insistent les rapporteurs. Les futurs professionnels du développement ne s'imposent pas de barrières linguistiques. Ce n'est pas parce que l'on est francophone que l'on va choisir de travailler avec des partenaires francophones. La mondialisation, c'est s'ouvrir aux autres, à tous les autres.

Les jeunes n'ont pas connu la décolonisation et encore moins la colonisation. Ils rejettent le rapport qu'ils jugent paternaliste, né de l'histoire coloniale. «La main qui donne supérieure à celle qui reçoit», rappelle une étudiante. Comme elle, les futurs professionnels du développement sont méfiants à l'égard de l'aide publique française au développement et ne croient pas que les organisations non gouvernementales, «terrain de jeux des classes moyennes occidentales et de la bonne conscience» soient capables de faire tellement mieux. Et puis comme il s'agit de rompre avec l'ordre ancien,  «le développement est indissociable de la politique», souligne un intervenant.

 

Vu l'inefficacité de notre politique d'aide au développement, heureusement que la Chine et le Brésil bousculent les règles du jeu !

 

Pierre Calame, fondation Charles Léopold Mayer, intervenant dans le séminaire Nouveaux partenariats, nouvelles générations

Voir le site de l'auteur

Pas facile, cependant, d'incurver les mécanismes et de mettre en accord convictions et réalités. Les jeunes des campus d'Evry, Créteil, Paris 1 et de l'Institut d'études politiques de Paris (IEP) se posent des questions sur leur formation où la tolérance et le respect des cultures sont souvent absents des cours magistraux comme s'il n'y avait qu'une vision, une approche du développement. Même si le continent africain est au coeur de leurs masters -des étudiants de toutes nationalités se côtoient dans les salles de cours-, «les termites rongent la charpente intellectuelle», déplore l'un des intervenants, en évoquant les clichés entretenus par certains comme «cette 'personne' qui a été dire en juillet 2007 que l'homme africain n'était pas assez entré dans l'histoire». Images mentales qui, selon lui, minent l'efficacité de l'aide.

Unité africaine, pacification, stabilisation, engagement profond dans le développement. Par leurs questions et leurs commentaires, les étudiants de Dakar et de Dschang, qui participaient donc au séminaire par visioconférence,  ont dessiné les cadres dans lesquels ils voient les nouveaux partenariats. «Nous, Africains, nous pensons que nous avons les moyens de nous développer mais cela dépend de la volonté de nos dirigeants».

Article publié le : mardi 14 décembre 2010 - Dernière modification le : mardi 14 décembre 2010
 

 

Publié dans Réflexions

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